Visites à Hong Kong

7 décembre 2016

Big Buddha

Deuxième et dernière journée de visites. 

En fin de matinée, sans trop nous soucier de l’heure qu’il est, nous prenons la route pour le Big Buddha, le plus grand Buddha assis au monde, posé sur un plateau à 500 mètres au-dessus du niveau de la mer. 

Prendre le métro à Hong-Kong

Pour nous y rendre : un métro qui file à toute allure.
Arrêt Tsim Sha Tsui, chair de poule, froid de canard, le souffle de l’air co dans la rame augmente avec la vitesse. Trajet souterrain, yeux posés sur autres passagers. 
Arrêt Lai King changement de ligne. 
Le champ de vision augmente, on remonte en surface : de l’eau, des immeubles, des immeubles, de l’eau. Un cimetière. Des immeubles. Des immeubles et de l’eau. Combien d’étages peuvent-ils avoir ? Nait-on sans sensation de vertige dans cet endroit du monde ? 




vue depuis le métro direction Tung Chung
On repasse sous terre et nous nous demandons s’il est plus étouffant de voir ces immeubles aux étages entassés ou d’avoir notre vue empêchée par l’obscurité du tunnel ? 

Arrêt Tung Chung. 

Finalement. 

Nous pouvons respirer. 

Mais ce n’est que pour très peu de temps car, à peine sortis, nous avons le souffle coupé par une série d’autres immeubles, toujours aussi hauts, toujours aussi étroits, toujours aussi bondés. 








Et puis, il y a la file pour prendre le téléphérique au Big Buddha : aussi longue, aussi peuplée, interminable...

Nous décidons de prendre le bus. Ce sera moins cher et plus rapide. 

Nous sommes sur l'île de Lantau. Les immeubles par endroit certes oppressent, mais la verdure dans lesquels ils sont plongés donne une sensation de liberté. Ici, sur l’île de Lantau, l’horizon change radicalement. Coin de nature à deux pas de Hong Kong. Le bus qui nous amène au sommet serpente sur des routes raides et sinueuses dessinées le long de collines à la fourrure épaisse. La nature est généreuse ici. Les collines, recouvertes de ce duvet végétal flirtent en leur sommet avec la brume, alors que leur base est comme posée en flottaison sur du sable blanc qu'une mer calme et huileuse vient caresser. 


Le Big Buddha est imposant. Posé comme un mirage au-dessous des nuages, il nous invite à le rejoindre sur son perchoir tout là haut via les 268 marches qui nous séparent encore de lui.







Endroit très touristique mais à l’atmosphère paisible qui contraste tant avec la frénésie citadine. Et puis, il y a ces fidèles au milieu de la foule. Discrets, ils se fondent dans le paysage tout en conférant au lieu des notes apaisantes. Comme celles de cette plainte, qui vient de quelquel part autour de nous. C’est une petite dame, à l’ombre de la pierre de cet endroit de prière au pied du Big Buddha. Agenouillée, les yeux rivées sur des lignes écrites qu’elle seule semble déchiffrer, elle tourne les pages, dans le sens contraire à celui de nos lectures, et elle récite cette plainte qui sort de son coeur son trop plein de tristesse. Écoutez-là. La magie opère, sa plainte agaçante se transforme petit à petit en une poignante mélodie, qui atteint là où quelque peine sommeille en nous ... 


Plus loin, dans le monastère de Po Lin, il est l'heure de la leçon de l'après-midi pour les moines du monastère ...


Victoria Peak

Nous ne pouvons partir sans avoir vu Hong Kong de haut … nous voulons à notre tour dévisager cette ville qui nous a toisé durant ces trois jours.

Direction le Victoria Peak, point de vue immanquable de la furieuse ville.

Une file d’attente insensée devant le funiculaire nous pousse à prendre le bus pour arriver au pic. Le trajet n’est pas des plus rapides, mais nous n’avons pas l’impression de perdre du temps. Le bus nous amène d’abord au milieu de la jungle urbaine. Protégés, nous pénétrons dans un trafic dense et oppressant. Puis, le bus quitte les artères principales et commence son ascension le long d’une route raide et sinueuse. Au fil de ses tournants nous apercevons une Hong Kong étonnante. Nous avons une vue vertigineuse sur cette jungle de gratte-ciel illuminés. La nuit noire dans laquelle ils sont plongés donne une vision futuriste d’une ville galactique. « Il ne manque plus que les voitures volantes s'arrêtant au pas de chaque fenêtre » nous disons-nous. Le spectacle est beau pour se rendre au pic. Il est encore plus époustouflant du sommet. Dommage pour le nombre de touristes et la difficulté à prendre une photo ou à tout simplement prendre le temps d’admirer le paysage qui vous coupe le souffle et les jambes (pour ceux qui souffriraient de vertiges comme so).


Pour le retour, la file est toujours aussi absurde devant le tram funiculaire. La journée est longue, il est tard, nous avons faim, nous décidons de descendre à pied le long de l’ancienne route du pic. Une promenade qui vaut le détour. Dans le noir, sans personne, loin de la circulation, des bruits de jungle nous tiennent compagnie. La pente de cette route est tout bonnement indécente. Il ne fait pas étouffant mais pourtant humide. Nous croisons pas mal de joggueurs qui remontent cette pente que nous mettons bien 20 minutes à descendre !!!! Les vues sur Hong Kong qui se rapproche au fur et à mesure que nous descendons sont aussi très belles. Cette route mérite qu'on l'emprunte mais dans le sens de la descente ! 


Nous rentrons fatigués. Sur le chemin, nous passons par Soho et Lan Kwai Fong, deux quartiers animés et branchés de l'île de Hong Kong. Terrasses animées, musiques enjouées, restos, bars, établissements invitants. Nous hésitons à nous poser mais la fatigue et notre dégaine nous poussent vers notre hôtel. Ville en mouvement à tout moment. Il n'est pas loin de 21 heures 30, et une foule animée de passants empressés se pressent dans les couloirs du métro. Lorsque nous arrivons sur l'autre rive, certains magasins commencent à fermer. Mais beaucoup sont encore ouverts. La ville est loin de s'endormir et quand bien même ... Il fait nuit et les milles yeux des gratte-ciels sont déjà illuminés, et de tout leur long, ils nous dévisagent.


PS : Nous avons laissé une belle offrande à Buddha : notre toute neuve imitation de l’imitation de l’imitation de l’imitation de l’imitation de la GoPro …jamais deux sans trois ... on rage mais on rage mais on rage !!!!!



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